Conseil d'Expert

Comment combattre le froid en camping l’hiver

clock 14 MINUTES DE LECTURE

On a eu quelques expériences de camping en hiver à bord de notre VR. La première fois, c’était en 2018. La fin de la saison de ski approchait et on voulait se rendre chez mon frère à Sutton pour profiter des pentes pour une des dernières fois de l’année.

À cette époque, on avait notre petite Winnebago Micro Minnie et le week-end avait été parfait. On avait accès à la salle de bain chez mon frère, donc pas d’eau dans notre roulotte pour ne pas que ça gèle et on avait utilisé le chauffage au propane. On a aussi fait le test d’un ventilateur avec chaufferette intégrée de marque Dyson en se branchant chez les beaux-parents de mon frère et comme la roulotte était de très petite taille, c’était suffisant pour chauffer l’intérieur au complet. 

Toutefois, c’est la première fois qu’on a dû faire face à l’humidité intense que le camping en température froide générait. À l’intérieur, c’était chaud, on était 3 adultes et deux chiens qui génèrent de la chaleur et de l’humidité. À l’extérieur c’est froid et l’isolation de la roulotte est assez minime. Ça crée donc un gros contraste entre les deux et ça rend l’intérieur de la roulotte très humide. Tellement humide que les fenêtres sont pleines d’eau, les murs suintent et on doit essuyer le tout pour ne pas que ça coule partout. 

Comme c’était pour un week-end seulement, ce n’était pas trop un problème. Ça ne nous a pas empêchés de passer une belle fin de semaine.

 
Notre deuxième expérience de camping en température froide a eu lieu un peu plus tard cette année-là. On venait de faire l’acquisition de notre Airstream et on avait l’intention de rester au Québec jusqu’au 1er janvier. On a eu du temps très froid à partir du 1er décembre. Encore une fois le fameux problème d’humidité était présent plus que jamais. Avec la Airstream toute vitrée en aluminium, ce n’est rien pour aider à notre problème… Pour l’eau et l’accès à la salle de bain, on avait accès à la maison de la mère de Valérie, donc tout était encore hivernisé.

Cette année, à cause de la pandémie, on est un peu condamné à rester dans notre roulotte au Québec et les températures froides sont à nos portes. On devait donc trouver une solution pour régler nos problèmes d’humidité et être en mesure d’utiliser l’eau.  

J’ai donc fait un peu de recherches et de tests pour arriver à bâtir mon arsenal pour survivre aux températures froides de l’hiver québécois (du moins le début de l’hiver). Premièrement, on a trouvé un camping qui offre les services jusqu’au 1er décembre. Ça nous permettra donc d’avoir l’électricité, l’eau et les égouts. 

 

Chauffage dans le VR

Pour le chauffage, notre Airstream nous offre deux options, mais aucune d’entre elles n’est adaptée au froid du Québec à long terme. C’est parfait lorsque nous sommes sur la route et qu’on doit se dépanner quelques jours dans le froid, mais pas pour y passer deux ou trois mois… 

On a donc la fournaise au propane, elle pousse l’air chaud avec un ventilateur dans des conduits qui sont dirigés un peu partout dans la caravane. Il y en a même qui dirigent de l’Air chaud sur les réservoirs et les tuyaux sous la roulotte, ce qui est idéal lorsque nous sommes sur la route et qu’on se fait prendre dans des températures sous zéro. Toutefois, le système n’est pas idéal à long terme… La consommation en propane est immense par temps froids. On parle d’environ 60 lb de propane par semaine pour être en mesure de chauffer 24h sur 24. De plus, chaque fois que la fournaise s’allume, elle pousse de l’air extérieur (très froid) pendant environ 15 secondes avant de commencer à pousser de l’air chaud. Ce qui n’est vraiment pas idéal… Aussi, l’air chaud qui en sort est très humide et contribue à augmenter le niveau d’humidité à l’intérieur. Le troisième point négatif est que c’est assez bruyant.

La deuxième option dans notre Airstream, c’est la Heat Pump (thermopompe) qui utilise l’air conditionné pour créer de l’air chaud et la pousser à l’intérieur de la roulotte. Encore une fois, ça ne fonctionne pas vraiment bien pour nos besoins. Premièrement, c’est vraiment très bruyant. Deuxièmement, ça pousse l’air chaud du plafond vers le plancher alors que l’air chaud, ça monte, ça ne descend pas… Troisièmement, ça ne fonctionne qu’au-dessus du point de congélation, autrement le système n’est pas assez efficace pour réchauffer l’air.

On doit donc se tourner vers une autre option pour le chauffage de notre maison sur roues. Notre ventilateur / chaufferette Dyson a rendu l’âme dans notre dernier voyage au Mexique, on a donc opté pour 2 produits de marque Delonghi. Le premier, c’est un convecteur portatif qui possède un thermostat électronique intégré avec 3 intensités de chauffage et l’option de mettre en fonction ou non le ventilateur pour pousser l’air chaud. On l’a placé dans la chambre à coucher et il est hyper silencieux (à vrai dire, on ne l’entend pas du tout) et très efficace. On a aussi fait l’acquisition d’une petite chaufferette à céramique de la même marque avec le même système de thermostat électronique. Ça nous permet donc de garder une température constante en n’utilisant pas notre propane.

 

 

L’humidité!

Il reste tout de même le plus gros problème en lien avec le camping en température froide: l’humidité! La solution est aussi simple que l’ajout d’un déshumidificateur. Il en existe des petits portatifs, mais ici on oublie ça. L’humidité est tellement intense que ça prend un gros déshumidificateur résidentiel pour suffire à la tâche. Je le programme pour garder le pourcentage d’humidité à environ 45% et c’est aussi simple que ça. Depuis son installation, je le vide tous les 2 jours et il n’y a plus de buée dans les fenêtres ni d’eau qui suinte sur les murs.

 

 

L’eau propre et l’eau sale

Pour ce qui est de l’utilisation de l’eau. J’ai commandé un fil chauffant que j’ai collé sur mon boyau d’arrosage. J’ai ensuite entouré le tout dans un isolant à tuyau pour garder la chaleur du boyau et m’assurer que l’eau ne gèle pas. On m’a également conseillé de laisser un filet d’eau couler dans un robinet pour assurer un peu de mouvement dans le boyau lorsque la température chute drastiquement.

Ça devrait donc être suffisant pour l’alimentation en eau propre. Pour les eaux sales, mon plan est de vider les réservoirs lorsque le mercure va monter au-dessus du point de congélation et de fermer les trappes pour les moments plus froids. Dans le pire des scénarios, ça va geler un peu, mais il y a de la place en masse dans les réservoirs pour que l’eau prenne de l’expansion si jamais ça gèle. Du moins, c’est ce que je pense. Ma seule crainte est au niveau des valves, j’ai peur que ça gèle et casse à cet endroit… Je vais donc surveiller le tout de près pour les premières nuits froides.

 

L’isolation

J’ai aussi fait l’achat d’isolation pour les trappes d’air au plafond. C’est un autre point critique où l’on perdait beaucoup de chaleur. C’est un morceau d’isolant qui remplit parfaitement l’intérieur de la trappe et vient couper complètement la perte de chaleur à cet endroit.

 

J’avais aussi un peu d’air qui s’infiltrait au bas de la fenêtre arrière de la roulotte. J’ai utilisé un peu de silicone pour colmater le tout et ça fait toute la différence.

Avec tout ça, j’ai bien l’impression que notre expérience de camping en température froide cette année sera beaucoup plus appréciable. Si jamais vous avez d’autres suggestions, je vous invite à les faire dans les commentaires! 
 
À la prochaine!

 

Alexandre, Prêts Pour La Route.

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